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Résumé du livre « Money-smart kids »- 1ère partie

Couverture du livre Money-smart kids

Aujourd’hui, je souhaiterais vous faire-part de ma dernière lecture : Money-smart kids, de Gail Vaz-Oxlade.
En français, le titre peut se traduire par : Enfants futés avec l’argent.
Je l’ai lu en anglais car il n’a pas été traduit.

Le sous-titre du livre est Teach your children financial confidence and control, soit en français :
apprenez à vos enfants la confiance et le contrôle en matière de finances.
Tout un programme, n’est-ce pas ?

Justement, voici la table des matières :

Introduction
1. Argent de poche
2. Âges et étapes
3. Crédit
4. Epargne
5. Dépenses
Conclusion

Introduction

Gail commence son livre ainsi : « Tout le monde s’accorde à penser qu’il faudrait éduquer les enfants au sujet de l’argent : leur apprendre à s’en servir et leur apprendre à le gérer. Mais tout le monde pense aussi que ça devrait être le boulot de quelqu’un d’autre. »

 Or, d’après elle, le meilleur endroit pour apprendre l’argent, c’est à la maison avec ses parents.

Pour étayer son propos, elle donne l’exemple des cours sur l’alimentation qui ont été introduits dans les salles de classe aux Etats-Unis. L’idée était, entre autres, de s’attaquer au problème de l’obésité chez les enfants, très présent aux USA.
Cependant, expliquer aux enfants à l’école qu’il faut manger 5 sortes de fruits et légumes par jour a peu d’impact si dès leur retour à la maison, on leur sert des hot-dogs sauce ketchup et chips bien grasses pour le dîner…

La même chose est valable en ce qui concerne l’argent. Une belle leçon sur l’épargne, c’est bien. Mais voir ses parents épargner pour de vrai, c’est mieux.

L’éducation financière doit être fun et adaptée à chaque enfant (car personne n’apprend au même rythme ni de la même façon). Il s’agit d’engager les enfants dans des conversations, de partager des idées et de renforcer leur attitude positive face à l’argent.

Ce livre se propose d’être un guide pour aider les parents dans l’éducation financière de leurs enfants.

Chapitre 1 : L’argent de poche

un enfant reçoit un billet de 5 euros

D’après Gail, si l’on veut que son enfant apprenne quelque chose au sujet de l’argent, il faut lui en mettre dans les mains. Sinon, toutes nos belles leçons ne seront jamais que de la théorie. L’idée première de l’argent de poche est de transférer la responsabilité des décisions financières à son enfant.
Si on ne donne pas d’argent de poche, on court le risque d’être harcelé sans cesse par son enfant dès qu’il a envie de quelque chose. Et à coups de 2€ par ci et 3€ par là, on serait bien surpris du montant total mensuel alloué à son enfant…

L’argent de poche doit permettre aux enfants d’apprendre la gestion de l’argent. Pour ce faire, il faut, selon Gail, respecter les points suivants :

  • la régularité : recevoir un montant de façon régulière permet de pouvoir planifier, se fixer des objectifs et épargner.
  • les attentes : il faut expliquer aux enfants que l’on ne peut pas dépenser tout ce que l’on reçoit (comme dans la vraie vie) et leur donner de plus en plus de responsabilités progressivement.
  • les tirelires : Gail propose d’avoir 4 tirelires distinctes : épargne, partage, dépense planifiée et « argent fou » (= l’argent qui sert à acheter tout et n’importe quoi)
  • la quantité : 1€ par année d’âge/semaine semble être un montant convenable, étant donné que ce montant sera divisé en 4. Exemple : un enfant de 7 ans recevra 7€ par semaine.
  • la répartition : 10% dans la tirelire Epargne, 5% dans la tirelire Partage et le reste à diviser librement entre les 2 autres, selon les besoins du moment et le but à atteindre.
  • les conditions : il n’est pas souhaitable de conditionner l’argent de poche aux corvées ménagères ou aux bonnes notes à l’école. En revanche, on peut rémunérer ponctuellement de petites tâches si les enfants veulent gagner un peu plus d’argent.
  • l’évolution : il est bon de faire un point chaque année avec son enfant lorsque le montant de l’argent de poche augmente, afin de discuter avec lui de l’usage qu’il compte en faire. Les plus grands peuvent par exemple l’utiliser pour acheter leurs vêtements ou leur matériel scolaire. Il convient de le définir ensemble clairement et de laisser son enfant prendre progressivement de plus en plus de responsabilités.
  • la conséquence : pas de rallonge d’argent de poche pour le cas où son enfant a dépensé bêtement. Il faut le laisser devant les conséquences de ses actes afin qu’il puisse en tirer les leçons par lui-même. On peut cependant l’aider à réfléchir à une solution, le cas échéant.

Finalement, Gail termine son chapitre ainsi :
« Avec votre aide, l’argent de poche peut être utilisé pour enseigner d’importantes leçons sur l’emprunt et le prêt, le plaisir procuré par la générosité, comment être un bon consommateur et l’importance de considérer ceux qui sont moins fortunés. »

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Géraldine est maman de trois enfants et l’auteure du blog Petit Tom d’affaires où elle partage des conseils, des jeux, des lectures mais aussi ses projets personnels autour de l’éducation financière des enfants. Son parcours personnel chaotique dans les finances lui a fait prendre conscience de l’importance de ces notions que l’on n’apprend pas à l’école et qui sont pourtant primordiales dans notre monde moderne. C’est avec joie et détermination qu’elle partage ses découvertes et assume son rôle de pionnière autour d’un sujet encore trop tabou en France.

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4 Réponses

  1. Merci pour ce resumé. Le point sur les conditions m’aide en ce moment car nous etions pret a ne rien donner cette semaine du fait que les corvees menageres n’ont pas ete accomplies.

    • Bonsoir Hélène,
      Je comprends ta position. C’est très énervant et décevant quand les enfants ne coopèrent pas aux corvées ménagères comme on le souhaiterait…
      Cela dit, je pense vraiment qu’il ne faut pas conditionner l’argent de poche aux tâches ménagères car cela signifierait implicitement que celles-ci méritent salaire. Ce qui, bien sûr, n’est pas le cas !
      Ce que tu peux dire éventuellement, c’est quelque chose du genre : « Dans une famille, tout le monde se doit de coopérer et de faire des efforts à son niveau. Papa et maman font un effort financier pour vous donner de l’argent de poche chaque semaine. De votre côté, vous pouvez faire l’effort de… (ranger votre chambre, mettre la table, à toi de dire ce qu’il convient dans ton cas précis). »
      N’oublie pas non plus de ne pas trop leur en demander 😉 Ils sont jeunes et ne voudront plus rien faire s’ils se sentent débordés par le nombre de tâches à effectuer.
      Une idée : instaurer une tâche hebdomadaire à réaliser à tour de rôle. Par exemple : cette semaine, c’est Tom qui met la table et Max qui débarrasse. La semaine prochaine, on change. Et surtout bien s’assurer que chaque enfant est d’accord avec la tâche qu’il est sensée accomplir. Mieux encore : lui demander laquelle il voudrait accomplir. Car un enfant qui s’implique dans le choix d’une activité est 10 fois plus enclin à la réaliser !
      J’espère avoir pu t’aider 😊
      Bonne soirée,
      Géraldine

  2. Merci pour cette découverte, je ne savais pas que des livres comme ça existaient. C’est super intéressant !
    J’ai une question du coup : à partir de quel âge penses-tu qu’on puisse commencer ? Mes enfants ont 3 et 5 ans et je réfléchissais justement à leur donner de l’argent de poche…
    L’histoire des 4 tirelires me plait beaucoup en tout cas, je pense que je vais tester 🙂
    J’attends la suite !

    • Bonsoir Sarah,
      Merci pour ton message 😊
      Je pense qu’on peut commencer dès 3 ans, sachant qu’à cet âge, l’argent de poche va surtout servir à manipuler : avoir des pièces en main (et au passage, se sentir « grand »), faire de la monnaie (ce qui permet de voir les différences entre les pièces et les billets), puis progressivement apprendre à compter ses sous. Mon 2ème fils de 6 ans compte son argent à une vitesse incroyable ! Je recompte à chaque fois (surtout quand il me donne de grandes quantités de pièces et qu’il veut un billet en échange) et il n’a jamais fait d’erreur ! Rien de tel que la pratique, alliée à l’intérêt bien sûr, pour apprendre quelque chose à vitesse grand V !
      Le système des 4 tirelires de Gail n’est pas mal. Mais perso, je préfère mon système DOLAR avec une tirelire supplémentaire dédiée aux apprentissages 😉
      Si tu veux en savoir plus, je t’invite à télécharger mon eBook gratuit accessible via les encarts en bas des articles ou sur la colonne de gauche du blog.
      A bientôt !

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