Résumé du livre « Money-smart kids »- 2ème partie
Chapitre 2 : Âges et étapes
L’avantage quand on donne de l’argent en fonction de l’âge (en tout cas au début), c’est que plus l’enfant grandit, plus il aura d’argent sous sa responsabilité et plus il sera en mesure d’intégrer des notions plus complexes.
Gail raconte l’exemple de sa fille Alex à qui elle a commencé à donner la responsabilité de s’acheter ses propres vêtements avec son argent de poche, à l’âge de 12 ans. Le contrat était qu’elle aurait 50$ par mois et devrait s’acheter tous ses vêtements à l’exception des manteaux et des chaussures. A ce moment-là, Gail est donc sortie du système « 1$ par année d’âge » mais elle a grandement élevé le niveau de responsabilité financière de sa fille.
Ce système a parfaitement fonctionné pour Alex qui était mûre pour le concept et a rapidement appris à économiser pour s’acheter des vêtements plus chers ou bien faire les soldes afin d’avoir davantage de choses pour le même prix. Elle s’est mise à accorder plus de soin à ses affaires et a vite appris la différence entre un besoin et un désir.
Mais tous les enfants ne saisissent pas les mêmes principes financiers au même âge. Il est donc important d’attendre que son enfant soit mûr pour certains concepts. Cependant, les parents sous-estiment souvent ce que leurs enfants peuvent comprendre, peut-être parce qu’il leur est difficile de renoncer à tout contrôle…
Gail rappelle alors que si l’on veut que nos enfants deviennent responsables, il faut les traiter avec respect et leur laisser l’espace nécessaire pour essayer, échouer et essayer à nouveau. Il s’agit de leur montrer comment ça marche, puis de leur laisser faire leur propre expérience.
Elle donne ensuite quelques lignes directrices selon les âges.
De 3 à 6 ans
Les enfants nous observent et apprennent beaucoup en nous imitant : nous devons donc faire attention à ce que nous faisons avec l’argent quand ils nous observent, ce sont autant de « leçons » qu’ils intègrent.
- Ne pas hésiter à expliquer nos gestes devant eux : par exemple, si on retire de l’argent au distributeur, leur dire qu’on a gagné cet argent en travaillant et qu’on l’a déposé à la banque pour qu’il soit en sécurité. En profiter pour préciser qu’on ne peut retirer (et donc dépenser) que ce que l’on a sur son compte.
- Leur faire comprendre que l’argent est un moyen d’échange : on peut par exemple les laisser acheter le journal et leur faire remarquer que l’argent est parti mais qu’on a le journal en échange.
- Pour les plus grands, leur donner une mission ponctuelle d’achat (au supermarché par exemple) pour les amener à comparer les étiquettes de prix (au passage, cela fera une chouette leçon de mathématiques).
- Leur expliquer que le fait d’entrer dans un magasin ne signifie pas forcément que l’on va acheter quelque chose. Faire une liste avant de partir et cocher au fur et à mesure ses achats permet à l’enfant de comprendre que l’on achète ce que l’on a prévu d’acheter et pas juste « n’importe quoi ».
- Ne pas s’inquiéter si on a l’impression que les concepts ne rentrent pas. En réalité, les informations font leur chemin tranquillement dans leur petit cerveau et un jour tout s’éclaire 😊
De 7 à 10 ans
C’est l’âge où l’on peut commencer les leçons sur la gratification différée.
Dès que notre enfant exprime un nouveau désir d’achat, c’est le moment de mettre en place un système de suivi d’épargne :
- Prendre une feuille de papier et y coller en haut la photo de l’article désiré.
- Dessiner des cases (sous la photo) correspondant au nombre de semaines qu’il faudra économiser.
Par exemple, si l’objet convoité coûte 10$ et que l’enfant met 2$ de côté chaque semaine, on dessinera 5 cases. - Cocher les cases semaine après semaine et voir son but se rapprocher.
Ce système a pour avantage de montrer à notre enfant que l’on ne peut pas toujours avoir ce que l’on désire immédiatement et qu’il faut parfois savoir attendre.
Il est également important d’apprendre à nos enfants à devenir des consommateurs éclairés.
Expliquer qu’il est parfois facile d’être attiré par des choses vues à la télévision ou bien chez un ami. Penser à se poser quelques questions avant de l’acheter, comme par exemple :
- Qu’est-ce que j’aime dans cet article ?
- Qu’est-ce qui ne me plaît pas ?
- Combien de temps vais-je l’utiliser ?
- Quel est son meilleur prix ?
- Comment pourrais-je l’obtenir pour moins cher ou bien gratuitement ?
Excellent article ! Grâce à votre approche, je peux mieux aiguiller mes jeunes patients qui se posent déjà beaucoup de questions ! Merci !
Sandrine
Merci Sandrine ! Ravie si mes articles peuvent vous aider dans votre pratique 😊